Les smartphones chez les jeunes ? un « ami » qui ne favorise pas spécialement le sommeil

Bâillement, paupières lourdes et qui se ferment… Voilà encore des signes que les professeurs devraient voir sur le visage de pas mal d’élèves le matin.

Des jeunes fatigués à l’école, souvent à cause… de leur smartphone. Ils l’utilisent beaucoup et longtemps avant de dormir le soir. Et cela a évidemment des conséquences sur la santé.

Comment tenter de faire changer les habitudes ?

A l’institut des Arts et Métiers à Anderlecht, Najat Bouzalmad de l’école du sommeil vient parler aux élèves de l’importance de dormir la nuit: « Qui se sent fatigué, ici maintenant? »

Exercice de mémoire, discussion sur la fatigue, sur les insomnies, ou sur les rêves. Tout y passe durant les deux heures. Les ados partagent leurs expériences et leurs difficultés. Avant de faire une petite sieste en classe.

A la fin de la rencontre, évidemment, les jeunes parlent du smartphone. Être connecté la nuit, c’est un problème dont ils ont bien conscience. Mais ce n’est pas pour autant facile d’inverser cette tendance. « Le smartphone prend le dessus, quand tu as le choix entre faire tes devoirs et regarder ton téléphone. Tu te dis: je vais envoyer un sms, mais une heure plus tard tu es toujours sur ton téléphone, tu ne comprends pas pourquoi et puis il est minuit, tu dois dormir et pour le lendemain, tu n’as pas fait tes devoirs. Alors tu te demandes pourquoi, mais tu sais que c’est à cause du téléphone. » 

Dans cet établissement, la direction et les professeurs tentent de comprendre ce manque de sommeil et d’en parler avec les jeunes. Pour ce professeur, il vaut parfois mieux laisser récupérer plutôt que de faire pression sur l’élève. « Les professeurs ont quand même compris qu’il faut leur laisser un petit quart d’heure pour se reposer. C’est plus intéressant que d’être constamment sur le dos de l’élève. »

Parler du sommeil, c’est un début. Encore faut-il appliquer tous ces petits conseils. La séance animée par l’école du sommeil aura au moins permis de lancer une discussion. Avant peut-être de prendre des décisions plus fortes. Et pourquoi pas une sieste de 20 minutes intégrée à l’horaire de cours ? L’idée commence à germer tout doucement dans les milieux scolaires.

Scroll to Top